Met dank aan: Littérature maçonnique Le blog littéraire de l'imaginaire maçonnique
Le Frère Mozart
Quatrième de couverture :
Mozart a dix-neuf ans lorsqu’il se produit à Munich en un défi au piano avec Ignaz von Beecke, quarante-deux ans. Celui-ci poursuit une carrière militaire, bien qu’il soit passionné de musique. Il a appris le piano en autodidacte jusqu’à devenir virtuose. Il s’adonne aussi à la composition. Il fit divers séjours à Vienne, où il maintint ses relations avec Mozart, ainsi qu’avec Gluck et Haydn. Il n’était pas franc-maçon.
La correspondance entre Mozart et Ignaz von Beecke présentée dans ce livre relève entièrement de l’imagination de l’auteur qui s’appuie strictement sur des faits réels et parfaitement documentés. Cet échange commence le lendemain de l’initiation maçonnique de Mozart.
Le sujet de la franc-maçonnerie crée beaucoup de chimères et de fantasmes. Nombreux sont ceux informés de l’appartenance de Mozart à une loge, mais peu conçoivent ce qu’il allait y chercher et quelle musique exacte il a composée dans ce cadre.
À travers cette correspondance romanesque, le lecteur suivra le fameux musicien dans ses initiations, ses réflexions, ses fréquentations, ses espoirs maçonniques. Ces échanges de lettres relatent aussi une part de sa vie familiale, ses voyages, ses concerts et, naturellement, ses compositions.
L’auteur, sans en être membre, connaît particulièrement la franc-maçonnerie qu’elle a étudiée et enseignée dans le contexte universitaire.
En quelques mots :
Pendant les vacances d’été, j’ai partagé avec vous une chronique sur une version moderne de La Flûte enchantée. Aujourd’hui, je vous présente un livre sorti à la fin du mois de septembre que j’avais annoncé dans l’article relatif à la rentrée littéraire. Le Frère Mozart de François Pieterhons aborde une correspondance imaginaire entre Mozart et Von Beecke. Attention, ce n’est pas parce que c’est imaginaire que ce n’est pas bien documenté !
La correspondance s’étend entre décembre 1784 et décembre 1791, c’est-à-dire durant les sept dernières années de la vie de Mozart. On commence notre lecture avec son initiation dans la loge « Zur Wohltätigkeit » (la Bienfaisance) et on termine avec son décès. Durant ces sept années, on comprend l’importance du Siècle des Lumières et de ses idéaux pour le compositeur autrichien. Mozart composera une douzaine d’œuvres ayant une connotation maçonnique.
Écrire un roman épistolaire en 2023 est un sacré parti pris, ainsi que combiner les échanges entre Mozart le franc-maçon et Von Beecke, le profane. Cela enrichit d’autant plus le débat, surtout quand Mozart aborde la question du symbolisme, comme ici, en page 53 :
Tu me demanderas si le temple représente un lieu sacré. Selon moi, le sacré s’installe là où les hommes le placent. Il apparaît à travers la spiritualité et nous n’en manquons pas. Toutefois, le sacré, en maçonnerie, se niche dans le temple de Salomon qui en constitue l’archétype.
Au fond, j’ignore ta sensibilité aux symboles. Je crois personnellement en leur force, car ils provoquent une cohésion, ils réunissent. D’ailleurs sans symbole, la maçonnerie serait bien dépourvue.
Mais Mozart n’est pas qu’un franc-maçon. La correspondance aborde les relations avec contemporains. D’ailleurs, à la fin du roman, on retrouve une liste de personnages que le compositeur a croisé ou du moins, en fait la référence.
L’auteure a réussi son pari et en nous montrant une facette du compositeur que l’on connait moins bien. C’est un agréable petit roman qui permet d’en apprendre un peu plus sur Wolfgang Amadeus Mozart, sans passer par une énième interprétation rébarbative de La Flûte enchantée.
Biblio :
PIETERHONS, Françoise. Le Frère Mozart. Bruxelles : éditions F. Deville, 2023. 279 p. (Coll. Les carnet littéraires des amateurs de pavés mosaïques). ISBN 978-2875-99079-2
Geen opmerkingen:
Een reactie posten