HALÉVY, Marc. La Franc-maçonnerie est-elle un idéalisme ? : Pour une autre philosophie maçonnique. Paris : Dervy, 2022. 119 p. ( Coll. Les outils maçonniques du XXIe siècle). ISBN 978-10-242-066-0
Avant même d’ouvrir le livre, on est directement interpellé par le titre : « La Franc-maçonnerie est-elle un idéalisme ? » et lorsqu’on pense au mot le plus fort du titre, « idéalisme », on est à amener à se poser la question : « c’est quoi l’idéal ? ». Nombreux d’entre-nous diront que l’idéal dans la vie de tous les jours, c’est la finalité des buts que l’on se fixe, ainsi pour beaucoup, l’idéal se retranscrit de la manière suivante, une maison quatre façades, marié, 2 enfants, un chien, une bonne situation matérielle, financière, une santé de fer, etc. En soi, vous avez sûrement raison et d’autres diront que leur idéal se traduit autrement.
Marc Halévy va débuter son ouvrage par un comparatif entre idée, idéalisme, idéologie et idolâtrie. Il vous faudra retenir de ce comparatif que l’idéalisme, c’est le culte de la perfection ou une forme de dégoût de la réalité. Faut-il pour autant la fantasmer ?
Par la suite, l’auteur va définir la Franc-maçonnerie, puis faire quelques liens avec Dieu, le Monde et l’Humanité. Halévy définit la Franc-maçonnerie comme étant bien plus qu’une fraternité mais un ordre spirituel basé sur une méthode symbolique, prenant ses origines dans des temps immémoriaux et selon lui, elle se doit de revenir à ses idéaux. Le corps, l’intelligence, le cœur et l’âme sont reliés aux quatre éléments naturels. Selon lui, l’initié doit se poser des questions sur l’ordre, la spiritualité, la tradition, la fraternité et sa condition d’homme.
Concernant la question de Dieu, il offre son point de vue sur le polythéisme, le monothéisme et va jusqu’au Grand Architecte de l’Univers et il nous rappelle que la Franc-maçonnerie « exige » une foi en un principe de cohérence qui est à l’œuvre partout. L’ouvrage enchaîne vers les idées que l’on se fait du monde et de l’humanité. Pour la relation avec le monde, la nature et tout ce qui nous entoure, nous mettons en place 2 types de processus. Un processus idéalisant et un autre qui interpelle le réel. Pour notre relation avec l’humanité, nous devrions nous mettre au service de ce qui nous dépasse afin de donner un sens et de la valeur à l’existence. Attention de ne pas tomber dans l’excès inverse, c’est-à-dire le nombrilisme et le narcissisme qui sont des valeurs opposées à la maçonnerie.
En conclusion, Marc Halévy revient sur l’idée de la divinité, sur les principes d’intentionnalité, de constructivité et de cohérence. Il nous rappelle que le profane se différencie du maçon de la manière suivante. Il serait lui, prisonnier de ses idolâtries, des apparences et qu’il n’a pas pris conscience de la cohérence du Réel, alors que le maçon, par le biais de l’initiation connaît tout cela et que cela transparaît dans son travail et dans son quotidien.
979-1-02-420666-0
Recensie via Littérature Maçonnique
